Au pied de la lettre



Aujourd'hui, 22 octobre, l'information devrait faire la part belle à la commémoration de la mort du jeune militant communiste Guy Môquet, fusillé le 22 octobre 1941 pour faits de résistance, à Châteaubriand.
Le président de la République a demandé que la lettre d'adieu écrite par ce jeune garçon de 17 ans à sa famille, à l'heure d'être fusillé, soit lue par tout professeur d'Histoire à ses élèves lycéens.
Ce procédé fait débat : certains professeurs refusent de lire la lettre à leurs élèves, parce qu'ils jugent le moment inopportun, ou bien parce qu'ils estiment que le rôle du président de la République n'est pas de sélectionner les documents historiques à transmettre aux élèves ; d'autres enseignants s'éxécuteront.
Dans certains lycées, la lecture de la lettre prendra une forme particulièrement solennelle : minute de silence, levée du drapeau, Marseillaise.
Vous êtes en 3ème, peut-être vos professeurs d'Histoire vous liront-ils cette lettre. Peut-être votre professeur de français réserve-t-il (elle) cette lecture au programme de sa séquence sur l'écriture engagée, à titre d'exemple, non pas de texte engagé, mais de document d'histoire de la résistance ?
Aujourd'hui encore, ouvez l'oeil, et le bon : de quelle façon les médias rendront-ils compte de la controverse née de l'injonction présidentielle en direction des enseignants d'Histoire ? Qui prendra l'injonction au pied de la lettre ?
Et si on vous a lu cette lettre, faites-nous donc partager vos réactions.
Photo : Guy Môquet, et l'original de la lettre écrite à sa famille.

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