Un portrait possible de Paul Lacombe

Toute la classe a planché aujourd'hui sur un exercice de rédaction d'écrit journalistique : qui est Paul Lacombe, ce vieillard filmé par Claudine Nougaret, productrice et preneuse de son de Raymond Depardon ?
On affûte ses plumes, on fait dans la simulation de reportage, juste avant de se tester sur le terrain ce week-end : une équipe sera au forum environnement de Poitiers samedi, une autre, à Châtelell'expo à traquer les jeunes talents à Châtellerault au même moment. Il était donc urgent de s'exercer...

Pour les jeunes journalistes, donc, une proposition de portrait possible répondant à l'exercice complète cet article. Pour nos autres lecteurs, si vous voulez en savoir davantage sur cet homme, procurez-vous le DVD "La vie Moderne" de Depardon, le film de Claudine Nougaret fait partie du "bonus".

La proposition qui suit n'est pas un modèle, juste un article possible parmi tous ceux qu'on pouvait écrire.
" Paul Lacombe : un notable au Larzac

Une vie entière passée dans le même village laisse une empreinte. Celle de Paul Lacombe, 86 ans, est profonde : jalousé ou aimé, il restera dans les souvenirs comme celui qui a su, au cœur du Larzac, vivre avec son temps.

« J’étais l’homme le plus jalousé dans le village ». Au moment de faire le bilan, Paul Lacombe n’a pas que des satisfactions à afficher au sommaire de ses mémoires. Lui qui n’hésitait pourtant pas à rendre service à qui le lui demandait, comme ses voisins le reconnaissent pourtant encore, a dû souvent faire face à la médisance. Et c’est vrai que l’ancien cafetier a su marquer l’histoire de ce coin de Larzac où il réside toujours aujourd’hui et, peut-être plus qu’un autre, prêter ainsi le flanc aux critiques: lieu de rencontre de la communauté, le bistrot avait un beau succès, il a gagné assez d’argent pour acheter une propriété et y installer des fermiers qui travaillent pour lui ; il fut aussi celui qui a eu le premier l’électricité, le téléphone, la TV. Il eut même la première voiture. Une belle réussite sociale donc, de quoi faire des envieux. Et au soir de sa vie, de quoi le regretter : « Quand on fait pitié, on vous aide ; quand on fait envie, on vous fait du mal… »
Une région rude
Il faut dire que sur le plateau du Larzac, on a peut-être plus qu’ailleurs, besoin de chaleur humaine : ce désert balayé par le vent une bonne partie de l’année, ce monde d’éleveurs à la vie rude qui a cru perdre, un moment, après l’installation de l’armée, son moyen d’existence, rend gourmand en tendresse et en reconnaissance. Mais Paul a eu sa part : sa femme, Marinette, qui lui a offert une vie d’amoureux avant sa disparition, le souvenir des soirées passées dans le café à écouter la musique des quelques militaires qui venaient s’y détendre, sa redécouverte(te d’une partie de sa famille après ses travaux de généalogiste ont bien racheté la jalousie de quelques- uns.
Une retraite d’écrivain
Aujourd’hui, à 86 ans, Paul a toujours de la prestance : le veston est fermé sur une écharpe soigneusement nouée et, s’il s’appuie sur une canne, c’est toujours tête droite qu’il marche dans les rues de son village désormais quasi-désert. Le café a tiré le rideau. La vieille 4L d’un voisin peut se garer devant sans problème, plus personne ne vient en terrasse de ce qui fut la vitrine de la vie de Paul Lacombe. Celui-ci n’a plus que l e papier pour se rappeler la splendeur passée ; et il ne s’en prive pas : quelque cinq gros volumes ont déjà recueilli le souvenir en petites lettres serrées et bien dessinées du notable local. Et c’est dans l’écriture qu’il trouve cette énergie qu’il mettait autrefois au service de la vie sociale : un volume sur l’histoire locale, quelques travaux sur la préhistoire, un peu de généalogie, l’érudit ramasse au gré de sa curiosité de quoi étonner encore un peu…
Pourtant, seuls ses proches devraient avoir le privilège d’en savoir un peu plus sur cet homme et sa traversée du XXème siècle. « Quand il seront moins pris par la vie, qu’à leur tour ils auront le temps de s’interroger, ils liront peut-être tous mes volumes », confie-t-il avant d’ajouter : « Tout cela ne regarde que mes proches et moi ! ». Le vieillard est malicieux : celui qui n’avait pas hésité à tirer la langue à une caméra venue le filmer ne se refuse pas un petit pied de nez à ceux qui n’ont pas su l’apprécier."

Commentaires

Rayane a dit…
Mais dites moi monsieur ..... c'est pas un peu courts tout ça....(la faute est une provocation)
marine a dit…
pas mal je trouve !
Jacques Arfeuillere a dit…
Rayane, ça fait 3400 signes, soit une page de magazine...
Rayane a dit…
Euh .....D'accord j'avoue c'est très bien .... bravo monsieur ...... au fait ..... merci d'avoir bien eppellé mon prénom (si il y a une faute...... c'est toujours fait exprès

D'ailleurs .... c'est vous qui nous avez demandés de critiquer ....
Jacques Arfeuillere a dit…
Tu parles de laquelle des trois fautes ?
Bérénice a dit…
bravo c'est très bien mais c'est pas juste vous avez l'habitude d'écrire de beaux articles alors que nous c'était notre premier et on été pas prévenu =P mais bravo franchement!!
Rayane a dit…
Au choix ....... Mais je préfère celle qui vous embête le plus .....(toujours plein de fautes)
Bérénice, tu vas avoir l'occasion d'en faire de beaux ce week-end...Et vous saurez vite faire beaucoup mieux. A demain...
Anonyme a dit…
bravo monsieur... vous etes embaucher lol. non sans blague pas mal mais pas aussi bien que moi...=)